Des nouvelles d'ANANIE, SEPienne expulsée à Paris.

Publié le par Handi@dy


Je vous avais parlé d'ANANIE ici:
"Ananie, sep, fauteuil roulant, solvable, à la rue dans Paris!"

Lu sur Humanité.fr
(La gauche s'empare des scoops négatifs du gouvernement lol, normal!)
Je cite:

"

« Ma maladie, je l’ai acceptée, mon expulsion non ! »

En fauteuil roulant, Ananie Moreau a été expulsée de son logement parisien de façon inhumaine. Portrait d’une révoltée.

Quand, à Istres (Bouches-du-Rhône), Morgane se défenestre, désespérée à l’annonce de son expulsion, le même jour, au centre de Paris, Ananie, en fauteuil roulant, est jetée manu militari à la porte de son appartement. Mardi dernier, vers onze heures du matin, on frappe à la porte d’Ananie Moreau (53 ans), au 21 de la rue des Boulangers, dans le 5e arrondissement de la capitale. « L’huissier était accompagné de trois policiers et d’un serrurier. J’ai essayé de résister mais ils sont passés par la fenêtre », raconte-t-elle, encore sous le choc.

Ananie habite l’arrondissement depuis trente ans et, malgré des ressources modestes (environ mille euros auxquels s’ajoute une allocation logement), elle a toujours considéré le paiement de son loyer comme une priorité. Mais ce jour-là, ses « videurs » n’en ont cure. Et ce n’est pas le handicap de la locataire qui les émouvra davantage. « Ils ont été odieux. L’huissier méprisant et les policiers agressifs, essayant de nous pousser à bout pour qu’on dérape. » Ananie, en pleurs, ne peut même pas donner la main à sa soeur par la fenêtre, empêchée d’entrer. La responsable des policiers, apercevant un ticket Vélib sur la table, demande : « Vous faîtes du vélo ? »

Depuis quatorze ans, cette Parisienne de toujours réitère chaque année une demande de logement social. À la charnière de 2004 et 2005, Ananie reçoit les mauvaises nouvelles en série. Malade depuis une décennie, elle finit par apprendre qu’elle est atteinte d’une sclérose en plaques. Quelques semaines plus tôt, c’est le propriétaire de l’appartement qu’elle occupe depuis une quinzaine d’années qui annonce son intention de vendre. Si elle obtient un délai supplémentaire en raison de sa santé, Ananie vit mal cette « épée de Damoclès » : « Je ne suis pas une délinquante, je ne comptais pas squatter, j’avais commencé à faire mes cartons », précise-t-elle.

Pendant les trois années qui ont précédé son expulsion, elle va multiplier les démarches. « J’ai écrit au maire du cinquième, et jusqu’au président de la République. Tout le monde m’a dit que j’étais prioritaire, que mon dossier était suivi et que je ne serais jamais expulsé. Mais ils finissaient toujours par se renvoyer la balle », constate Ananie. Deux propositions de logement finiront par lui parvenir. Emplacement inadéquat, inaccessibilité en fauteuil : aucune n’est adaptée aux besoins qu’exigent l’état de santé d’Ananie, soutenue par la l’association française des victimes de la sclérose en plaques (NAFSEP).

Le Préfet de police de Paris, lui, demande à cette handicapée à 80 % d’« accepter toute proposition que les services sociaux pourront (lui) faire. La prise en considération de l’évolution de votre maladie pourra intervenir dans une prochaine recherche », ose écrire ce proche de Sarkozy. « J’ai pensé faire une grève de la faim, mais on me l’a déconseillé », explique cette passionnée de musique. Soeur de l’écrivain de gauche libertaire Frédéric H. Fajardi, décédé en mai dernier, Ananie Moreau a la révolte au corps. « Mon père tenait une librairie très engagée dans le 13e arrondissement. Avec ma soeur (qui l’héberge actuellement - NDLR), nous étions des piliers de manif. Ma maladie, je l’ai acceptée, mon expulsion non ! » Aujourd’hui, la médiatisation de son cas la met très mal à l’aise. C’est pourtant ce qui a permis à Ananie d’entrevoir une issue positive : « Jeudi, Jean Tibéri m’a téléphoné pour me dire qu’un logement allait m’être attribué », dit-elle. Un deux-pièces, rue d’Ulm, qu’elle savait inoccupé et qu’elle avait aux services municipaux. Et de conclure : « Ce qui se passe en France est abominable, et j’en suis un triste exemple… »

Ludovic Tomas"

 

***MON GRAIN DE SEL: Je suis toujours aussi révoltée et scandalisée. Nous savons tous que les appartements disponibles à Paris sont légion, le Président avait promis de les "libérer", mais on attend toujours. Et les gens dans la rue qui ne peuvent attendre?! Il faut qu'une femme gravement malade et handicapée se retrouve en situation grave pour que, après médiatisation du scandale, ON se bouge! N'oubliez pas que vous pouvez écrire au Président ce qui arrive, sur les cartes NPNS! MERCI!



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Commenter cet article
C
c'est révoltant révoltantj'ai souvent honte de l'humanité ...bisous ma belle
Répondre
H
<br /> Ca énerve, hein! Je sens que je vais bientôt retourner dans la rue pour manifester pffff! BIZ ma CAT!<br /> <br /> <br />