Merck Serono, labo SEP entre autres, primé à Genève.

Publié le par Handi@dy

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Contre la crise, la Genève économique fête l’innovation
PRIX | Sur fond de mauvaise conjoncture, la CCIG a accordé hier, dans le cadre de son Evénement économique, un prix à trois entreprises genevoises innovantes.

© Olivier Vogelsang | Remise du prix de la CCIG.De g. à dr., les trois lauréats, Grégoire Ribordy, Franck Latrille, Daniel Mori avec Pierre-Francois Unger.

PIERRE-YVES FREI | 16.10.2009 | 00:05

Le traditionnel Evénement économique – 7e du nom – de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG), avait une couleur particulière cette année. Il y flottait une relative gravité. Et pour cause. La crise économique n’a pas épargné Genève. Nombre d’entreprises tournées vers l’exportation, l’horlogerie ou encore la sous-traitance ont souffert.

Visilab visionnaire

Pour autant, le défaitisme n’était pas de mise. Pour le ministre de l’Economie et de la Santé, Pierre-François Unger, «l’économie genevoise a connu des heures difficiles, mais elle a nettement moins souffert que d’autres. Notre économie est saine. Non seulement elle a su se restructurer et se renforcer dans un passé proche, mais elle a également su mettre résolument le cap sur l’innovation.»

Des paroles en parfaite adéquation avec les prix décernés hier à trois lauréats. Le premier, celui qu’offrait la CCIG, est allé à Visilab, enseigne bien connue active dans l’optique.

Ce que l’on sait moins peut-être, à propos de ce groupe c’est qu’il est né à Genève en 1988, qu’il est aujourd’hui leader dans son domaine en Suisse, qu’il dispose de 81 points de vente dans le pays et qu’il emploie 750 personnes dont 110 apprentis, le tout pour un chiffre d’affaires de 188 millions de francs. «Nous avons été les premiers à introduire un laboratoire de verres optiques dans chacun de nos magasins pour obtenir des lunettes en une heure. Ce fut notre grande innovation et celle qui a participé à notre essor», a expliqué Daniel Mori, patron de Visilab.

Merck Serono primée

L’innovation, la plus grande société de biotechnologie de Suisse, Merck Serono, en fait son quotidien comme l’a rappelé son vice-président exécutif Franck Latrille, en même temps qu’il remerciait l’Office de promotion des industries et des technologies (OPI) et le président du jury, Jesús Martin-Garcia, d’avoir remis à sa société le Prix de l’industrie. «Certains craignaient pour l’emploi quand Merck a racheté Serono il y a trois ans. Ils avaient tort. Aujourd’hui nous comptons 400 collaborateurs de plus. Et nous sommes toujours aussi actifs dans la recherche contre la sclérose en plaques, le cancer et les maladies auto-immunes.»

Avec seulement quinze collaborateurs, id Quantique ne peut rivaliser avec Merck Serono et ses près de 1300 employés. Mais sa jeunesse l’excuse. Née il y a huit ans d’une recherche fondamentale au département de physique de l’Université de Genève, cette société qui peut encore être considérée comme une start-up, réalise pourtant le tour de force d’être dans les chiffres noirs.

id Quantique engage

«Nous savions alors que notre activité principale, la sécurisation de la transmission de données informatiques grâce à la cryptographie quantique, prendrait du temps à décoller, a expliqué Grégoire Ribordy, Nous avons donc décidé de développer des activités commerciales d’appoint.» Pari réussi pour id Quantique qui a reçu hier le Prix de la jeune industrie et s’offre même le luxe de chercher deux collaborateurs supplémentaires."
Lu sur .tdg.ch/geneve

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