Manuel l'a, sa deuxième chance

Publié le par Handi@dy

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Même s'il éprouve encore quelques problèmes de genoux, Manuel Picard peut aujourd'hui se tenir debout en équilibre pour la première fois depuis belle lurette.Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

 

mpgagnon-nadeau@lecourrier.qc.ca

Si Timothé et Emmy devront patienter encore quelques semaines avant de faire la course avec leur papa, ils savourent ces jours-ci le plaisir de retrouver un père plein d'énergie et solide sur ses deux pieds.

Fin août, Manuel Picard, copropriétaire du Bouffon Resto-Pub, a subi avec succès une angioplastie qui a fait disparaître la plupart des symptômes de la sclérose en plaques qui minaient sa vie quotidienne.
Dès le lendemain de sa chirurgie, pratiquée le 21 août à San Jose, au Costa Rica, M. Picard était en mesure de se tenir debout en équilibre pour la première fois depuis belle lurette. Fini les raideurs et les spasmes dans les jambes qui rendaient laborieux chacun de ses déplacements. « La plupart des problèmes dégénératifs que j'avais sont disparus ou diminuent peu à peu. Les médecins estiment qu'on peut mettre jusqu'à un an avant une réhabilitation presque complète. J'ai hâte de voir où ça va me mener, parce qu'à peine trois semaines après l'opération, je suis déjà une nouvelle personne. Je l'ai, ma deuxième chance. »

Et cette deuxième chance, M. Picard ne compte pas la gaspiller. Il fait attention à son alimentation et travaille sa posture et sa démarche avec un physiothérapeute. « Mon plus grand problème, pour l'instant, c'est d'avoir trop d'énergie. Avant, je me réveillais le matin et j'étais déjà épuisé. Je savais que la prochaine étape, c'était le fauteuil roulant. Maintenant, ma tête veut tout faire, mais mon corps ne peut pas suivre ce nouveau rythme. Chaque jour, je remarque tout de même de grandes améliorations. Je ne veux pas brûler les étapes. »

Jadis engagé envers la Société canadienne de la sclérose en plaques, M. Picard compte désormais militer pour l'accès au Québec au traitement expérimental dont il a bénéficié.

« Je l'ai vécu. J'ai vu de mes yeux des gens arriver au Costa Rica en fauteuil roulant et venir déjeuner en marchant le lendemain de l'intervention médicale. Il faut que ce traitement soit accessible au plus grand nombre et que les personnes qui souffrent de la maladie soient traitées le plus rapidement possible. C'est évident qu'une personne qui n'est pas encore trop maganée par la maladie récupère plus vite et a plus de chance de retrouver l'ensemble de ses capacités », croit le Maskoutain.

Or, le traitement, qui consiste à ouvrir les artères jugulaires atrophiées des patients afin de favoriser un drainage plus efficace du sang, demeure controversé au Canada. L'opération est toutefois pratiquée à grands frais dans une vingtaine de pays. M. Picard a pour sa part déboursé 20 000 $ pour défrayer l'intervention, les services médicaux, l'hôtel spécialisé et les billets d'avion. Il était accompagné dans sa démarche par Marc-Olivier Chauvin, un de ses employés, qui a facilité ses déplacements dans les aéroports. Les deux hommes ont été renversés par ce qu'ils ont vu sur place.

« Nous étions une vingtaine de Canadiens lors de mon passage. Tous des gens dans le même bateau, atteints de sclérose en plaques, qui vivent beaucoup de souffrances et qui voient la vie filer entre leurs mains lentement. C'était très émouvant, jour après jour, de se voir renaître, remarcher, retrouver notre autonomie. Au Canada, ce n'est plus le temps de faire des recherches pour vérifier si ça marche. Il faut agir maintenant. »"
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Y
<br /> <br /> Merci Adrienne, que d'espoir !!! bises<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> :0010: Encore faut-il avoir la ccsvi! :0010:<br /> <br /> <br /> <br />